Reconnaitre les violences intra familiales et dire "STOP!"
Dr Thérèse Fanny N. ATAH
e jeudi 31 Mai dernier, les jeunes -et moins jeunes- de notre communauté de paroisse se sont réunis autour de la thématique de lutte contre les violences intra familiales. Ils ont ainsi pu échanger autour de mini vidéos de formations et informations mises à disposition par la MIPROF (Mission interministérielle pour la protection des femmes contre les violences et la lutte contre la traite des êtres humains).
Il s'agissait principalement de reconnaître le cycle de genèse et d'installation en routine de situations de violences sous toutes ses formes: physiques, financières, mais aussi verbales principalement. Et de voir ensemble quelles mesures pouvaient être mises en place : écoute active avec personnes ressources y compris au sein des collèges et lycées et de la paroisse , possibilité de depot de plainte, d'assistance juridique et d'aides matérielles et financières en cas de séparation avec le conjoint....
Un échange riche et varié, ponctué de témoignages, a permis aux uns et aux autres, sans remettre en cause ni porter aucun jugement de valeur sur les habitudes familiales et culturelles, de se questionner sur la différence entre éducation et violence, entre dispute et tentative de controle psychologique, et d'être informé sur les structures existantes :
-MIPROF : Mission Interministérielle Pour la Protection des Femmes contre les violences et la lutte contre la traite des êtres humains.
-En cas de danger immédiat, l'importance de contacter la gendarmerie ou la police au numéro de téléphone 17.
-« Téléphone grave danger », mis en place par le Ministère de la Santé. Un téléphone est attribué à une personne pour une durée de 6 mois sous conditions.
- La Fédération Nationale Solidarité Femmes et soutenu par le Ministère chargé des droits des femmes au 3919 : Numéro d'écoute anonyme et gratuit. Elle a pour objectif, d’informer et d’orienter les femmes victimes de violences (toutes les violences : conjugales, sexuelles, mariages forcés, mutilations sexuelles féminines, violences au travail), ainsi que leur entourage et les professionnels concernés. Elle propose des dispositifs locaux d’accompagnement et de prise en charge et a pour partenaires :
• L’association européenne contre les violences faites aux femmes au travail,
• L’association Femmes solidaires,
• L’association Voix de Femmes,
• Le Centre national d’information des droits et des familles,
• Le Collectif féministe contre le viol,
• Mouvement français pour le planning familial :
01 48 07 29 10 / Fax : 01 47 00 79 77 (www.planning-familial.org)
- La Fédération nationale GAMS (48) est engagée dans la lutte contre toutes les formes de violences faites aux femmes et aux filles, au 01.43.48.10.87/06.74.16.77.38 : Les mutilations sexuelles féminines, Les mariages forcés et/ou précoces, Les autres pratiques traditionnelles néfastes à la santé des femmes et des filles.
- Accord 68 : Association d’aide aux victimes d’infractions pénales.
- Centre d'information sur les droits des femmes et des familles du Bas-Rhin (49) : créé en 1972 à l’initiative de l’État, le CIDFF propose une prise en charge globale avec des services spécialisés d’information et d’accompagnement des femmes victimes de violences avec l’aide de juristes, psychologues, travailleurs sociaux, conseillères familiales et conjugale,(etc) ainsi que l’animation de groupes de parole. Il assure également la prévention active des violences faites aux femmes : Interventions au sein des établissements scolaires, organisation des journées de sensibilisation en direction du grand public et des entreprises.
- Le Centre d’hébergement et de Réadaptation Sociale, « Flora Tristan » (50) : 03.88.35.25.69 : accompagner sur une durée de 18 mois maximum des femmes victimes de violences conjugales ayant dû quitter leur domicile, aider à accéder ou à recouvrer leur autonomie personnelle ou sociale, animé par une équipe pluridisciplinaire composée d’éducateurs spécialisés, d’une assistante sociale, d’une conseillère en économie sociale et familiale et d’une psychologue. En leur proposant, au-delà du suivi individualisé, des ateliers collectifs
Au final, lutter contre les situations de violence est l'affaire de tous, chrétiens et non chrétiens, et ne doit plus être vécue dans l'isolement mais nécessite de demander et d'accepter l'aide présente dans tous les départements et auprès de proches.
